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The 2013 law known as “French school reconstruction” has created an institution with an original composition, entrusted with extensive missions for the elaboration of school curriculums and teacher training, called the Conseil Supérieur des Programmes (CSP), the Superior Board for School Curriculums. After five years of experience, we can draft a first report of its achievements, of the difficulties met during its composition, its governance, its transparency and its independence towards political bodies. This article draws attention to the particular time-scale of production and the recommended longevity of national curriculums, which cannot be the same as that of governments and ministers, the necessity of long-term reflection, and the coherence between the conception of the curriculums and the assessment system. The CSP’s experience also reveals how difficult it is to integrate such an organisation within a Department for Education torn between its independence, as stated in the legislation, and its role as a service provider employed by the ministry.
La loi dite de « refondation de l’école » de 2013 a créé une institution originale par sa composition, chargée de missions étendues sur l’élaboration des programmes scolaires et la formation des enseignants, appelée Conseil supérieur des programmes (CSP). Après cinq années de fonctionnement, on peut aujourd’hui tirer un premier bilan du travail accompli, des problèmes rencontrés dans sa composition, sa gouvernance, sa transparence et son indépendance par rapport au politique. Cet article attire l’attention sur la temporalité particulière de la production et de la durée de vie souhaitable des programmes nationaux qui ne peut être calée sur celle des gouvernements et des ministres, sur la nécessité d’une réflexion au long cours, sur la cohérence entre la conception des programmes et les systèmes d’évaluation. L’expérience du CSP révèle également les difficultés d’insertion d’un tel organisme au sein du ministère de l’Éducation nationale entre son indépendance inscrite dans la loi et son rôle de prestataire au service du ministre.
