Over the last 40 years in France, the massification formal education has resulted in the emergence of educational problems and failure as public issues. Faced with this apparently new situation, politicians have picked up on research topics or results that are still widely debated: formative assessment (1978), the competency-based approach (2006), and the assessment of students’ learning outcomes (2010). They have also retained the French grading system although its limitations have long been highlighted by docimological research. Using these three examples, the article aims to explore the relationship between research and politics and their effects on one another.
Dans les 40 dernières années, la massification de l’enseignement scolaire en France a eu pour conséquence l’émergence de la difficulté et de l’échec scolaires en tant que problèmes publics. Face à cette nouveauté apparente, les responsables politiques se sont emparés de thématiques ou de résultats de recherche encore largement débattus : l’évaluation formative (1978), l’approche par compétences dans les contenus d’enseignement (2006) et l’évaluation des acquis des élèves (2010). Ils ont également perpétué l’usage de la « notation chiffrée à la française », alors que la docimologie en a montré depuis longtemps les limites. À travers ces trois exemples, cet article vise à explorer les rapports entre recherche et politique, et leurs effets mutuels.