The concept of flexicurity opens up new avenues for rethinking our approach to social integration and security for Europe's citizens. In the current European debate, however, flexicurity is out of balance on two levels: it leans too far towards flexibility at the expense of security, and it is too focused on the labour market (and increasing employment rates) at the expense of other aspects of quality of life. This article suggests ways to rebalance flexicurity, giving more substance to 'security'. In particular it proposes that, in addition to the mutualisation typically found in conventional social security strategies, services of general interest and time and space policies should also be developed. It recommends the negotiation of a new social pact in which all partners (not just the social partners) should have their say. The conclusion highlights the particular role of the EU in promoting harmonising measures and establishing new instruments for security and different ways of approaching public funding and investment.
La notion de flexicurité ouvre quelques pistes intéressantes en vue d'un renouvellement de la manière de concevoir l'intégration sociale et la sécurité des citoyens européens. En l'état actuel du débat européen, elle souffre toutefois d'un double déséquilibre: d'une part en faveur de la flexibilité et au détriment de la sécurité, d'autre part par sa focalisation sur la question du marché du travail (et celle de l'augmentation des taux d'emploi) aux dépens d'autres aspects liés à la qualité de la vie en général. Cet article indique les voies d'un rééquilibrage visant à donner plus de consistance à la notion de «sécurité» pour mieux relever les défis convoyés par les transformations économiques et démographiques actuelles. Il propose notamment de développer, en plus des instruments de mutualisation privilégiés dans les stratégies conventionnelles de sécurité sociale, les services publics d'intérêt général et les politiques du temps et de l'espace. Est ainsi recommandée la négociation d'un nouveau pacte social, où chaque partenaire concerné (et pas seulement les partenaires sociaux) devrait avoir voix au chapitre. La conclusion pointe le rôle spécifique de l'UE dans une telle perspective, via la promotion d'une action intégrée et harmonisatrice d'une part, la mise en place de nouveaux instruments de sécurité et de manières différentes d'envisager la question du financement et de l'investissement publics d'autre part.
Das Konzept der Flexicurity eröffnet neue Wege, um unseren Ansatz in Bezug auf soziale Integration und Sicherheit für die europäischen Bürger zu überdenken. In der aktuellen Debatte auf europäischer Ebene ist dieses Konzept in zweierlei Hinsicht unausgewogen: Einerseits wird der Flexibilität zu viel und der Sicherheit zu wenig Bedeutung eingeräumt, und andererseits ist Flexicurity zu sehr auf den Arbeitsmarkt (und die Erhöhung der Beschäftigungsquoten) ausgerichtet, auf Kosten anderer Aspekte der Lebensqualität. Dieser Beitrag beschreibt Wege, um das Flexicurity-Konzept neu zu gewichten, indem dem Aspekt 'Sicherheit' mehr Konsistenz verliehen wird. Es wird insbesondere vorgeschlagen, neben den typischen auf Gegenseitigkeit beruhenden Instrumenten der konventionellen Strategien der sozialen Sicherheit auch Dienstleistungen von allgemeinem Interesse und Zeit- und Raumgestaltungsstrategien zu entwickeln. Im Hinblick darauf sollte ein neuer Sozialpakt verhandelt werden, in dem alle Partner (nicht nur die Sozialpartner) ein Mitspracherecht haben sollten. Abschließend wird auf die besondere Rolle hingewiesen, die der EU zukommt, einerseits durch die Förderung von Harmonisierungsmaßnahmen und andererseits durch die Schaffung neuer Instrumente im Bereich der Sicherheit und durch die Entwicklung neuer Ansätze für öffentliche Finanzierung und Investitionen.