In this lecture, delivered during a conference given in her honor in Aix-en-Provence in 2003, the author reflects on the evolutions of the sociology of education and on her own work, on what she did but also on what she did not do. She questions the “division of labor” between psychology and sociology, which for a long time led the latter to leave the consideration of the point of view and activity of pupils or, more broadly, of children, to psychologists, and to barely bother about the study and questioning of teaching content. She questions cultural relativism in the sociology of education and the idea that the transformations and acquisitions made by students at school, to be socially unequal, would be pure illusion or pure arbitrariness. She refers to various works contributing to a sociology of educational content and learning, the development of which seems desirable to her.
Dans cette intervention, prononcée lors d’un colloque donné en son honneur à Aix-en-Provence en 2003, l’auteure opère un retour réflexif sur les évolutions de la sociologie de l’éducation et sur son propre travail, sur ce qu’elle y a fait mais aussi sur ce qu’elle n’y a pas fait. Elle interroge la « division du travail » entre psychologie et sociologie qui a longtemps conduit cette dernière à laisser la prise en considération du point de vue et de l’activité des élèves ou, plus largement, des enfants aux psychologues, et à ne guère se préoccuper de l’étude et de l’interrogation des contenus d’enseignement. Elle questionne le relativisme culturel en sociologie de l’éducation et l’idée selon laquelle les transformations et les acquisitions opérées par les élèves à l’école, pour être socialement inégales, seraient pure illusion ou pur arbitraire. Elle évoque différents travaux contribuant à une sociologie des contenus et des acquisitions scolaires dont le développement lui semble souhaitable.