Several French studies have underlined the boom in France of working class families’ educational aspirations, as well as their variability based on national origin and juvenile education. This article revisits this debate using qualitative data collected in Western Switzerland. Although it shows how nationality, level of qualifications, type of job and juvenile educational patterns affect parental aspirations, it also questions the sense of certain ambivalent statements regarding the pursuit of post-secondary studies; we, finally, understand certain contradictory feelings better (pride and fear of betrayal) as regards juvenile academic achievement as well as the way aspirations are scaled down in the event of difficulties generated by an education system that has become democratized yet continues to pursue its role of selecting candidates-
Plusieurs travaux ont souligné l’essor en France des ambitions scolaires des familles populaires tout comme leur variabilité en fonction de l’origine nationale ou des scolarités juvéniles. Cet article revisite ce débat au moyen d’une enquête qualitative réalisée en Suisse romande. S’il montre que les aspirations parentales varient en fonction de la nationalité, du type de diplôme et d’emploi ou des parcours scolaires juvéniles, il questionne aussi le sens de certains propos ambivalents quant à la poursuite d’études longues : on saisit in fine mieux certains sentiments contradictoires (fierté, peur de la trahison) en cas de réussite scolaire juvénile de même que des révisions des aspirations à la baisse en cas de difficultés, générées par un système scolaire qui s’est massifié tout en continuant à opérer son rôle de sélection.