Les personnes qui travaillent avec/après un cancer développent des savoirs d’expérience de cette situation spécifique, savoirs qui sont personnels, situés et incertains. Ces savoirs ne sont actionnables en situation de travail, en vue d’une transformation de l’organisation du travail permettant de concilier préservation de sa santé et performance, qu’à condition d’être explicités, d’être partagés et au-delà, d’être mobilisés dans une dynamique d’apprentissage organisationnel. La mobilisation de mécanismes narratifs, articulés à des raisonnements abductifs, peut contribuer à enclencher une telle dynamique ouvrant de nouveaux champs des possibles de la conception du travail avec/après un cancer.