La Enmienda Constitucional 81/2014 determinó la expropiación de bienes oriundos de la exploración del trabajo esclavo. Sin embargo, se comprende tal alteración como una norma de eficacia contenida, que depende de la regulación subconstitucional. Hubo, así, transferencia de la solución para otro momento, caracterizándose un acto de constitucionalización simbólica como fórmula de compromiso dilatorio. Paralelamente, en el mismo momento histórico en que se discuten en el parlamento brasileño fórmulas para la reducción del concepto de esclavitud, se solicita internacionalmente a Brasil a perfeccionar sus mecanismos de combate a la esclavitud. Este artículo utiliza la base teórica de la biopolítica del filósofo Giorgio Agamben; defiende que la constitucionalización simbólica es una herramienta del poder soberano, en el ejercicio de sus tácticas de control y mantenimiento de poder sobre la vida. De este modo, se mantendría la estructura de la sociedad brasileña basada en un control biopolítico de exclusión-inclusión del sujeto viviente —en el caso estudiado, el trabajador esclavo—, consolidando, así, la vida desnuda en la sociedad contemporánea.
The Brazilian constitutional amendment 81/2014 predicted the expropriation of goods derived from the exploitation of slave labor. Nevertheless, such alteration is understood as a norm of contained efficacy that depends on infraconstitutional regulation. Therefore, there was a transfer of the solution to another moment to characterize a symbolic constitutionalisation as a formula of dilatory commitment. At the same time, the Brazilian parliament seeks to reduce the scope of the concept of slavery and Brazil is urged internationally to improve its mechanisms to combat slavery. This article, using the theoretical contribution of the philosopher Giorgio Agamben, argues that a symbolic constitutionalisation is a tool of sovereign power, in the exercise of its tactics of control and maintenance of power over a life, to maintain the structure of Brazilian society based on a biopolitical control of exclusion-inclusion of the living subject, in this case, the slave laborer thus consolidating bare life in contemporary society.
L’amendement constitutionnel 81/2014 a permis l’expropriation de biens acquis grâce à l’exploitation du travail en servitude. Cependant, ce bouleversement doit être considéré comme une norme à l’efficacité limitée et soumise à la législation infra-constitutionnelle. La mise en œuvre de cette décision a ainsi été reportée à plus tard pour en faire une loi constitutionnelle symbolique, une sorte de compromis dilatoire. En parallèle, alors que l’on débat au parlement brésilien pour définir le concept de servitude en essayant de le vider de son contenu, on sollicite internationalement le Brésil pour qu’il perfectionne ses mécanismes pour combattre cette même servitude. Le présent article, basé sur la théorie de la biopolitique par le philosophe Giorgio Agamben, affirme que la constitutionnalisation symbolique est un outil au service de l’autorité souveraine pour exercer son contrôle par diverses tactiques et pour maintenir la vie sous l’autorité du pouvoir. La structure de la société brésilienne subordonnée à un contrôle biopolitique d’exclusion-inclusion du sujet vivant (dans notre cas, le travailleur-esclave) pourrait ainsi continuer d’exister et la nuda vita de tant de personnes dans la société contemporaine en serait renforcée.