Mario P. Chiti
The paper is focused on a comparison between, on the one hand, some of the main ideas about public law which prevailed thirty years ago and, on the other hand, what the author considers to be the present status of public law. The issues considered as particularly relevant in such comparison include: 1) the internationalization and Europeanization of public law; 2) the role of the State; and 3) the constitutionalization of administrative law. This comparison leads the author to the conclusion that during the past thirty years, a passage from a period of relative confidence and certainty to a time of permanent and destabilizing changes, not framed or organized by theoretical or operational legal architectures, has taken place. In this open and changing scenario, the author’s strong view is that all the mutations of public law have not reduced the impact of the public power on the citizens’ sphere and, therefore, more than ever, the time is now to guarantee citizens’ rights and individual autonomy against the public power. A “rights-oriented approach” of public law is crucial today for securing the best level of protection against abuses by any of the bodies executing public powers. It is indeed the scholars’ responsibility to craft a new form of “administrative freedom of modern citizens”.
Ce rapport se concentre sur une comparaison entre, d’une part, certaines des idées principales sur le droit public qui prévalaient il y a trente ans et, d’autre part, ce que l’auteur considère être le statut actuel du droit public. Les questions qui sont considérées pertinentes à une telle comparaison incluent: 1) l’internationalisation et l’européanisation du droit public; 2) le rôle de l’Etat; et 3) la constitutionnalisation du droit administratif. Cette comparaison conduit l’auteur à la conclusion qu’au cours des trente dernières années, on est passé d’une période de confiance et de certitude relatives à une période de changements permanents et déstabilisants, non encadrés ni organisés par des architectures juridiques théoriques ou opérationnelles. Dans ce scénario ouvert et changeant, la position ferme de l’auteur est que toutes les mutations du droit public n’ont pas réduit l’impact de la puissance publique sur la sphère des citoyens et que, par conséquent, plus que jamais, il est temps de garantir les droits des citoyens et l’autonomie individuelle face à la puissance publique. Une “approche du droit public axée sur les droits” est aujourd’hui essentielle pour garantir le meilleur niveau de protection contre les abus par quelconque des organes d’exécution des pouvoirs publics. Il incombe en effet aux universitaires d’élaborer une nouvelle forme de “liberté administrative des citoyens modernes”.