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La loi du 19 avril 1898, dite loi «des enfants martyrs» est une étape essentielle dans la protection de l'enfance contre les violences parentales. Durcissant les peines prévues par le Code pénal en cas de coups et blessures, mais aussi abandon d'un descendant, cette loi est l'ouvre d'une partie de la société civile, mobilisée au sein d'associations, de comités de lectures, de cercles de pensée- Elle reflète bien les impératifs de l'époque: protéger l'enfance (afin d'éviter une prolifération de la délinquance juvénile) sans pour autant porter atteinté à la puissance paternelle. La mise en oeuvre de la loi, en se fondant sur l'exemple des tribunaux correctionnels de la Côte d'Or, rapporté aux statistiques nationales, est également très mesurée et permet de donner une idée plus précise des violences considérées comme excédant le champ de la correction paternelle.
