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Barbara Stiegler, Christophe Pébarthe
Le projet de Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) adopté en Conseil des ministres le 22 juillet 2020 fait l’objet d’une opposition très largement majoritaire dans la communauté de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Bien qu’annonçant une augmentation du budget jusqu’en 2030, il accroît de fait le recours aux financements privés et généralise la logique des appels à projets. Les mécanismes de financement imposent ainsi une vision de la science opposée à ce que celle-ci est par nature, la détruisant tout en la finançant. En réalité, cette loi prévoit de confier l’orientation de la recherche aux entreprises et prétend installer durablement le monde de la recherche dans une concurrence généralisée de chacun contre tous. Pour les auteurs, il convient de s’opposer à ce dispositif en se rapprochant des autres mouvements de contestation.
The Multi-Year Research Planning bill (“Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche”) adopted by the Council of Ministers on 22 July 2020 is the subject of opposition from the majority of the Higher Education and Research community. Although it announces an increased budget until 2030, it actually increases recourse to private funding and generalises the calls for proposals approach. The funding mechanisms, therefore, are imposing a vision of science that is contrary to what it is by definition; they are destroying it while funding it. In effect, this law puts the future direction of research into the hands of companies and pitches the research community into generalised dog-eat-dog competition. The authors stress the need to come together with the other protest movements to oppose this scheme.
