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Anne Denis, Julie Le Gallo, Yannick L'Horty
Young people’s ability for daily mobility, whether by individual or collective mode of transportation, is a key factor in their chances of professional integration, particularly for young dropouts who have left the school system without access to training or employment (Neets), and for whom low mobility ability is a proven obstacle to professional integration. Under these conditions, how can the mobility of these young dropouts be improved? In this article, we present the results of an impact evaluation by controlled experiment of sixteen innovative schemes targeted at this public. Carried by local or national associations, these schemes have varied contents: mobility diagnosis, mobility training in workshops, learning alternative modes of transport, provision of two-wheelers, financial aid and support for passing the driving licence and acquiring a vehicle. The experimental database covers 275 young people followed between August 2015 and December 2016. The evaluation shows that mobility support improves the chances of access to training and employment. However, the intensity of the actions plays an important role. At a too low level, mobility aids can even have a counterproductive effect on professional integration of young people. For them to be effective, such aids needs to be intensive.
La capacité de mobilité quotidienne des jeunes, en transport individuel ou collectif, est un facteur déterminant de leurs chances d’insertion professionnelle, en particulier pour les jeunes décrocheurs qui ont quitté le système scolaire sans accéder à une formation ou à un emploi, et pour qui la faible capacité de déplacement est un obstacle avéré à l’insertion professionnelle. Dans ces conditions, comment améliorer la mobilité de ces jeunes décrocheurs ? Dans cet article, nous présentons les résultats d’une évaluation d’impact par expérience contrôlée de seize dispositifs innovants ciblés sur ce public particulier. Portés par des associations locales ou nationales, ces dispositifs ont des contenus variés : diagnostic en matière de mobilité, formation à la mobilité dans le cadre d’ateliers, apprentissage de modes de transport alternatifs, mise à disposition de deux-roues, aides financières et accompagnement pour le passage du permis de conduire et pour l’acquisition d’un véhicule. La base de données expérimentale couvre 275 jeunes suivis entre août 2015 et décembre 2016. L’évaluation montre qu’une aide à la mobilité améliore les chances d’accès à une formation et à un emploi. Toutefois, l’intensité des actions joue un rôle important. A trop faible dose, les aides à la mobilité peuvent même avoir un effet contre-productif sur l’insertion des jeunes. Pour qu’elles soient efficaces, ces aides gagnent à être intensives.
