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This paper seeks to demonstrate that crises – which should not be conflated with the “events” that signal them – call for two different kinds of legal intervention. As a system of institutions and norms, the law blends “events” into the textual and regulatory flow that makes up society. As an ever-evolving language, the law exposes the crises by providing opponents to the established order with the words necessary to enable them to express their minority narratives in the legal repertoire. Within that perspective, the text examines the way in which lawyers can convey, up to the borders of the legal system, the justice claim underpinning the “postgrowth narrative” based on the right, for each living creature, present or yet to come, to live a life that is genuinely worthwhile.
Suggérant de distinguer la crise de l’événement qui la signale, cet article cherche à montrer que le droit remplit à son égard deux fonctions différentes. En tant que système d’institutions et de normes, il dissout l’événement dans la continuité des textes et règles qui fondent la collectivité. Comme univers langagier en recomposition constante, il expose la crise en donnant aux opposants à l’ordre établi les mots à même d’exprimer leurs narratifs minoritaires dans le répertoire juridique. Dans cette optique, le texte examine la façon dont les juristes peuvent relayer, jusqu’à l’orée du système juridique, la revendication de justice sous-jacente au « narratif postcroissanciel » qui reconnaît à chaque être vivant, présent ou à venir, le droit de mener une vie digne d’être vécue.
