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Éric-Adol T. Gatsi
This article captures electoral litigation in A.frica in all its complexity. It is essentially comparative, with the particularity of taking in to consideration all the eographical, linguistic and legal areas of Africa. Its interest lies, on the one hand, in the ability of electoral disputes to effectively fulfill its role in a context where a number of factors place African electoral processes at a high risk of social crisis. On the other hand, it lies in recent political developments in Africa, as the Arab Spring and popular movements in sorne countries of sub-Saharan Africa which have resulted in a redefinition of the rules of electoral competition. The article examines both legislative frameworks and jurisprudential choices and questions the postulate of the improvement of electoral disputes following the democratization movement of 1990 and progressively consolidated through the new African constitutionalism. The observation of electoral litigation processes in Africa leads to the following findings: on the one hand, there is a great divergence of electoral institutions that vary according to legal cultures, whether jurisdictional structures or not; on the other hand there is a relative convergence of the contentious procedures that make the African electoral judge an inconstant judge, sometimes cautious and timid, sometimes tempted by boldness.
Cet article appréhende le contentieux électoral en Afrique dans toute sa complexité. II se veut essentiellement comparatif, avec comme particularité, la prise en considération de toutes les aires géographiques, linguistiques et traditions juridiques de l 'Afrique. Son intérêt tient d 'une part à l'aptitude du contentieux électoral à effectivement remplir son rôle dans un contexte où un certain nombre de facteurs font courir aux processus électoraux africains un risque élevé de crise sociale. Il tient ensuite aux récentes évolutions politiques en Afrique, à l 'instar des printemps arabes et des mouvements populaires dans certains pays de l'A.frique subsaharienne qui ont abouti à une redéfinition des règles de la compétition électorale. L 'article s 'intéresse à la fois aux cadres législatifs et choix jurisprudentiels et questionne le postula! de l 'amélioration des contentieux électoraux consécutive au mouvement de démocratisation de 1990 et progressivement consolidée a travers le nouveau constitutionnalisme africain. Á ce titre, on observe, d 'une part, une grande divergence des schémas institutionnels qui varient en fonction des cultures juridiques, qu 'il s 'agisse des structures juridictionnelles ou non; et, d 'autre part, une relalive convergence des procédures contentieuses qui font du juge électoral africain un juge inconstant, tantôt prudent et timoré, tantôt tenté par la hardiesse.
