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Hamdi Ahmedou
Este artículo analiza las problemáticas de la tierra y de las migraciones forzadas en Mauritania en el contexto de fenómenos recientes de desarrollo del sector del agronegocio que se acompañan de nuevas políticas de redistribución de la tierra no fundadas, necesariamente, sobre la etnicidad. En este contexto, exponemos la formación y emergencia de un movimiento contestatario contra las tentativas del gobierno mauritano, entre 2011 y 2015, de cesión de varias decenas de millares de hectáreas a inversores saudíes en las regiones del río Senegal. El análisis de este conflicto y su inscripción en un contexto social y político hace posible describir toda una cadena de actores, estatales y no estatales y de intervienentes a escalas diferentes que han permitido que este conflicto, a priori local, tenga un alcance nacional.
This article analyzes the nexus between land and forced migration issues in Mauritania, in the light of recent developments in the agribusiness sector, which have come with new policies of land redistribution that were not necessarily based on ethnicity. In this context, I present the formation and emergence of a protest movement against attempts by the Mauritanian government, between 2011 and 2015, to grant tens of thousands of hectares of land concessions to Arab investors in the Senegal River regions. The analysis of this conflict, which involves, among others, repatriated populations, makes it possible to describe a whole chain of state and non-state actors, and stakeholders at different scales, which have allowed this local conflict to have a national scope.
Cet article analyse les problématiques du foncier et des migrations forcées en Mauritanie, dans le contexte des phénomènes récents de développement du secteur de l’agrobusiness, qui s’accompagnent de nouvelles politiques de redistribution foncière, pas nécessairement fondées sur l’ethnicité. Dans ce cadre, nous exposons la formation et l’émergence d’un mouvement de contestation face à des tentatives du gouvernement mauritanien, entre 2011 et 2015, d’accorder des concessions de plusieurs dizaines de milliers d’hectares à des investisseurs saoudiens dans les régions du fleuve Sénégal. L’analyse de ce conflit, – et son inscription dans son contexte social et politique – permet de décrire toute une chaîne d’acteurs, étatiques et non étatiques, et intervenants à des échelles différentes, qui ont permis à ce conflit a priori local d’avoir une assise nationale.
