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This article examines the issues involved in the reorganisation of school subjects between the appointment of Lionel Jospin as Education Minister in May 1988 and the passing of the Education Act of 14 July 1989. Using a variety of archive materials and interviews, it shows how this curriculum reform was rooted in budgetary, statutory, trade union and political issues. More specifically, it examines the project to create a specific body of teachers for first cycle of secondary school. After recapping the project’s origins and explaining why it was finally discarded by Lionel Jospin, the article shows how the reorganisation of school subjects became the main way of reforming secondary school education.
Cet article étudie les enjeux de la recomposition des champs disciplinaires entre la nomination de Lionel Jospin au ministère de l’Éducation nationale en mai 1988 et le vote de la loi d’orientation du 14 juillet 1989. À partir de fonds d’archives variés et d’entretiens, il montre en quoi cette réforme du curriculum est encastrée dans des enjeux budgétaires, statutaires, syndicaux et politiques. Cet encastrement se joue notamment autour du projet de créer un corps spécifique de professeurs de collège dont la compétence pédagogique ne correspondrait ni aux bivalences des professeurs d’enseignement général de collège (PEGC), ni aux spécialités disciplinaires des certifiés. Après avoir rappelé les origines syndicales de ce projet et expliqué ce qui a poussé Lionel Jospin à y renoncer, cet article montre de quelle façon la recomposition des champs disciplinaires s’est alors imposée comme le principal levier de la réforme de cette école moyenne de masse qu’est le collège.
