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François Godement
Partida de póquer o engañabobos, no hay palabras para describir la rápida serie de contactos que llevaron a la cumbre Kim-Trump de Singapur en junio de 2018 y a la reanudación de las negociaciones activas dirigidas principalmente por el secretario de Estado de los Estados Unidos en Pyongyang. Las apuestas estratégicas de cada uno de los protagonistas —con la probable preocupación de Kim Jong-un por escapar del control absoluto chino y la de Donald Trump por limitar la futura participación de EE.UU. en un conflicto en la península coreana como telón de fondo— constituyen las principales razones, y quizás las únicas, para esperar un avance de verdad.
Poker game or fools’ game? We seem to be at a loss for words to qualify the speedy sequence of contacts which led to the June 2018 Kim-Trump summit in Singapore and the resumption of active negotiations at 184 Pyongyang under the leadership of the American Secretary of State. The strategic stakes of both protagonists—Kim Jong-un’s probable concern to avoid a total control from China and Donald Trump’s concern to limit a future engagement of the United States in a conflict in the Korean peninsula—represent the main, and maybe the only reasons to hope for real progress.
Partie de poker ou jeu de dupes, les mots manquent pour qualifier l’enchaînement rapide de contacts qui a mené au sommet Kim-Trump de Singapour en juin 2018 et à la reprise d’une négociation active menée pour l’essentiel par le secrétaire d’État américain à Pyongyang. Les paris stratégiques de chacun des protagonistes –avec en toile de fond le souci probable de Kim Jong-un d’échapper à une mainmise chinoise complète, et celui de Donald Trump de limiter l’engagement futur des États-Unis dans un conflit sur la péninsule coréenne –constituent les principales, et peut-être les seules raisons d’espérer une véritable avancée.
