L’analyse empirique des valeurs des professionnels du secteur sanitaire et social montre que ces derniers défendent en moyenne davantage l’État-providence que l’ensemble des salariés du privé ou du public mais qu’ils partagent avec eux le refus d’augmenter les dépenses d’aide sociale comme le RSA et se montrent assez nuancés dans le financement des outils d’intervention. Deux clivages principaux traversent ce milieu professionnel, le secteur d’appartenance et le niveau de responsabilité. Ce dernier reste la variable la plus importante dans l’organisation de leurs valeurs politiques comme de leurs choix en matière de politique sanitaire et sociale. Leurs choix électoraux ont subi une certaine polarisation entre 2012 et 2017, à l’image de celle que l’on enregistre chez l’ensemble des électeurs.