Maybritt Jill Alpes
El artículo escapa de debates que acusan a migrantes del abuso de servicios estatales de protección social o que culpan a las instituciones de excluir a migrantes de servicios de bienestar social. Analiza la intersección entre formas de protección social formales – las prestadas por el estado – e informales – mecanismos de apoyo familiar y redes sociales. El artículo se basa en un estudio de 2013, centrado en las estructuras de acogida de dos grupos de mujeres migrantes de África Occidental en Paris; uno de los cuales trabajaba en el cuidado de ancianos; mientras el otro residía en alberges de acogida, viéndose implicadas en labores domésticas. Explorando las dinámicas operativas de los alberges de acogida, se ilustra cómo los sistemas de protección social formal pueden causar el aislamiento de mujeres migrantes. El control en sistemas formales se despliega en un contexto dónde las mujeres migrantes responden a la demanda de un mercado laboral para trabajos domésticos. Se concluye reflexionando sobre la necesidad de una protección social para migrantes y ciudadanos que combine mecanismos informales y transnacionales.
This article aims to bypass polarized debates that either accuse migrants of abusing state forms of social protection or accuse states of excluding migrants from welfare provisions. It seeks to do so by analysing the intersection of formal social protection, i.e. social services provided by the state, and informal social protection, i.e. support mechanisms among family and social networks. The article draws on a study of the shelter arrangements of two groups of migrant women from Western Africa encountered in Paris in 2013: one group worked in elderly care and the other stayed in welfare hotels, but also found themselves implicated in care work. By exploring the operational dynamics of welfare hotels, the article illustrates how formal social protection schemes can isolate migrant women from their social networks. This control dimension of mechanisms of formal social protection unfolds in a context where it is mostly migrant women who respond to the demand for care labour that has emerged as Europe’s population is aging and the share of women who participate on the formal labour market has risen. The article concludes by stressing the need to think about the social protection for migrants and citizens in a way that allows both for informal and transnational protection mechanisms.
Cet article vise à dépasser les débats accusant les migrants d’abuser des prestations sociales des États, ou les États d’exclure les migrants. Il s’agit d’analyser l’intersection entre la « protection sociale formelle », c’est-à-dire les services sociaux rendus par l’État, et la « protection sociale informelle » désignant les mécanismes de soutien opérant au sein des réseaux familiaux et sociaux. Cet article s’appuie sur l’étude des expériences d’hébergement de deux groupes de femmes migrantes sans papiers originaires d’Afrique de l’Ouest en quête d’hébergement à Paris : d’un côté des femmes migrantes travaillant comme auxiliaires de vie et de l’autre des femmes résidentes à l’hôtel social – qui se trouvent également impliquées dans le travail du care. L’analyse éclaire la façon dont les dispositifs de protection sociale officiels tendent à isoler les femmes migrantes de leurs réseaux. Cet isolement se produit dans un contexte où ce sont souvent des femmes migrantes qui répondent aux demandes croissantes dans le secteur des services à la personne. L’étude conclut à la nécessité de repenser la protection sociale des migrants et des citoyens de façon transnationale et en tenant compte de son double aspect, à la fois formel et informel.