Gaëlle Marti
The current pluri-crisis affecting the European Union (economic, financial, budgetary crisis, refugee crisis, “rule of law” crisis and Brexit) is fueling a feeling of disaffection of the people towards the Union. This situation invites us to question the means of legitimizing the European Union despite the absence of demos at this level. In the wake of these thought, the present communication seeks to present the comparative merits of existing legitimization structures, especially the so-called “civil society” and European citizenship. While civil society seems to be promoted by many institutional actors as a panacea, the author intends to show the uncertainties that surround this notion and that deprive it of its legitimizing potential. If, conversely, European citizenship could contribute to the emergence of a transnational democracy, it would be necessary to remedy the shortcomings which currently prevent the development of a European collective identity.
La situation de pluri-crise actuelle que connaît l’Union européenne (crise économique, financière, budgétaire, crise des réfugiés, crise de l’Etat de droit et Brexit) nourrit un sentiment de désaffection des peuples à l’égard de l’Union européenne qui invite à s’interroger aux moyens permettant de légitimer l’Union européenne en dépit de l’absence, à ce niveau, de demos. Dans le sillage de ces réflexions, la présente communication vise à mettre en balance les mérites des structures de légitimation existantes, notamment la société civile et la citoyenneté européenne, afin de déterminer leur contribution possible à la démocratisation de l’Union européenne. Alors que la société civile semble être promue par de nombreux acteurs institutionnels comme étant la panacée, l’auteur entend montrer les incertitudes qui entourent cette notion et qui la privent, de ce fait, de son potentiel légitimant. Si, à l’inverse, la citoyenneté européenne pourrait constituer un support permettant l’émergence d’une démocratie transnationale, il conviendrait de remédier aux lacunes qui empêchent, pour l’instant, le développement d’une identité collective européenne.