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Mathieu Ichou
This paper provides a quantitative analysis of the academic achievement of descendants of immigrants from primary school to the end of secondary education in France and England. Three large-scale panel surveys of students are used: the 1995-2006 and 1997-2007 panel studies by the French Ministry of Education and the 2004-2010 Longitudinal Study of Young People in England (LSYPE). The results show that, over and above the effects of their socioeconomic background, the children of Turkish immigrants have consistently lower academic achievement than other groups in France, while descendants of immigrants from Southeast Asia and China are at the top of the academic stratification in both France and England. In England, descendants of immigrants catch up with children of natives during secondary education, while they tend to fall behind in French secondary schools. Overall, compared to children of natives, descendants of immigrants fare better academically in England than in France. In addition to their socioeconomic background in the destination country, immigrant parents’ pre-migration characteristics, especially their educational position relative to their country of origin, help explain the academic achievement of their children within the French and English school systems.
Ce texte propose une analyse quantitative de l’évolution des résultats scolaires des descendants d’immigrés de l’école primaire à la fin de l’enseignement secondaire en France et en Angleterre, grâce à l’exploitation de trois panels d’élèves de grande ampleur : les panels 1995 et 1997 du ministère de l’Éducation nationale en France, la Longitudinal Study of Young People in England (LSYPE) en Angleterre. Les résultats obtenus montrent que, par-delà les effets de leur origine sociale, les descendants d’immigrés de Turquie ont des résultats scolaires systématiquement plus bas que les autres en France, alors que les enfants d’immigrés d’Asie du Sud-Est et de Chine se situent, des deux côtés de la Manche, au sommet de la stratification scolaire. Le fort rattrapage scolaire des descendants d’immigrés par rapport aux enfants de natifs dans le secondaire en Angleterre contraste avec le décrochage relatif de la plupart des enfants d’immigrés dans les collèges français. Au total, il semble que, par rapport aux enfants de natifs, les descendants d’immigrés s’en sortent mieux en Angleterre qu’en France. En plus de leur position sociale dans le pays d’immigration, les propriétés sociales pré-migratoires des parents immigrés, en particulier leur position éducative relative dans leur pays d’origine, permettent de rendre compte des positions scolaires de leurs enfants au sein des systèmes scolaires français et anglais.
