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Based on an ethnographic study of schools in priority educational areas, this article describes and analyses how teachers deal with parents in one-to-one interviews. When a pupil does not succeed in school, teachers often try to say that his or her difficulties arise from the family situation. This tends to cause tension with the parents and questions surround their professional role in that Geneva schools have long been defined in the French tradition as a public space away from the pupils′ social and family life. Recently however, teachers have increasingly been asked to work with social workers and psychologists to prevent educational and cognitive problems. Questioning parents about family life is considered a very difficult task because it can cause feelings of intrusion for both parties and threaten the building of trust in school-family relations.
S’appuyant sur une enquête ethnographique en contexte d’éducation prioritaire, cet article décrit et analyse ce que les entretiens individuels entre les enseignants et les parents font au métier enseignant, plus précisément lorsque, en cas de difficulté scolaire, le versant éducatif familial est questionné. Cette tâche relationnelle s’inscrit à l’intersection des deux volets du partenariat, avec les usagers et avec les professionnels des institutions médico-psychologiques et socio-éducatives. Elle rend compte de la transformation du métier enseignant qui inclut désormais une forme de travail collectif et en partie public. Les hésitations, tâtonnements, dilemmes, contradictions dans la communication avec les parents lors de ces entretiens individuels traduisent les troubles de rôle que l’enseignant éprouve dès lors que l’entrée dans la sphère familiale privée le place dans une tension entre compréhension et intrusion, entre échange et production du consentement.
