For decades community activists fought to increase access to capital for disinvested communities. Now community activists question whether communities have access to capital or capital has access to them. Their concerns are related to the expansion of subprime and predatory lending. The subprime crisis has often been conceptualized as the action of a minor group of predatory lenders, a problem that is individualized, segmented and inherently local. I suggest instead that mortgage capital is the post-industrial widget, the emblematic product of the post-industrial economy. Capital accumulated by owners is extracted from urban communities and flows through brokers and lenders to investors and the subprime lending industry, linking global (and local) capital to place. Place is the node that facilitates capital accumulation, completing the flow from the ethereal world of securities and investment in the secondary circuit of capital to the real-world place of extraction in urban communities. Subprime lending in this context can be seen as a critical component of the financialization of the economy. National housing, macroeconomic and tax policies have expanded the importance of banking and finance within the global and national economy by increasing demand for, and the supply of, mortgage capital. I illustrate the impacts of national financial policy on urban places by examining mortgage foreclosures in Essex County, New Jersey and by talking with residents of one urban community in Newark, New Jersey. Résumé Depuis des décennies, les militants sociaux luttent pour que les communautés en manque d'investissements accèdent plus facilement aux capitaux. Désormais, ils cherchent à savoir si les communautés ont accès au capital ou si le capital a accès aux communautés, inquiets de l'essor des pratiques abusives et des prêts hypothécaires à risque. On a souvent considéré la crise des subprimes comme les agissements d'une minorité de prêteurs au comportement prédateur, situation individualisée, segmentée et forcément locale. À mon avis, les capitaux hypothécaires sont un pur gadget, produit emblématique de l'économie post-industrielle. Les capitaux accumulés par les propriétaires sont prélevés dans les communautés urbaines; ils passent par des courtiers et prêteurs jusqu'aux investisseurs et au secteur des prêts de type subprime, associant des capitaux internationaux (et locaux) à un lieu. Le lieu est la plateforme qui facilite l'accumulation de capital en faisant aboutir le flux qui va du monde intangible des valeurs mobilières et des placements du circuit secondaire des capitaux jusqu'au lieu réel de prélèvement au sein des communautés urbaines. Dans ce contexte, on peut voir les prêts à haut risque comme une composante cruciale de la financiarisation de l'économie. Les politiques nationales fiscales, macro-économiques et du logement ont accentué l'importance de la banque et de la finance dans l'économie mondiale et nationale en accroissant la demande et l'offre de capitaux hypothécaires. Les conséquences de la politique financière nationale sur les lieux urbains sont illustrées par les saisies hypothécaires effectuées dans le comté d'Essex (New Jersey) et par des conversations avec des membres de la communauté urbaine de Newark (New Jersey).