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Mark Whitehead
This article explores the potential for a more ordinary sense of urban environmental justice. While great progress has been made over the last 30 years in connecting environmental politics to the everyday concerns of urban residents, this article claims that the urbanization of environmentalism has produced a very narrow sense of what everyday forms of justice may be. Drawing on a Lefebvrian-inspired interpretation of everyday life, this article exposes a residual set of ordinary socio-ecological injustices that persist in urban space. While rarely addressed in either environmental politics or urban policy, this article claims that these expressions of ordinary injustice have a significant impact on the capabilities of disadvantaged urban communities to live out a full life. Drawing on the case of the Black Country Urban Forest in the English West Midlands — the largest urban woodland project in the UK — analysis considers how the spatial location and scalar constitution of the project appear to draw attention to the spaces of ordinary environmental neglect in cities. Further analysis shows, however, that the desire to address simultaneously questions of social and ecological injustice, which is typical in such large-scale urban greening initiatives, can actually compromise the ability of such schemes to resolve ordinary forms of urban injustice. Résumé Cet article s’intéresse à la possibilité de donner un sens plus ordinaire à la justice environnementale urbaine. Ces trente dernières années ont vu un progrès énorme dans l’association de la politique environnementale aux préoccupations quotidiennes des habitants des villes. Toutefois, l’urbanisation de l’environnementalisme s’est traduite par un sens très étroit de ce que peuvent être les formes de justice au quotidien. Se basant sur une interprétation de la vie quotidienne inspirée de Lefebvre, l’article expose un ensemble persistant d’injustices socio-écologiques ordinaires dans l’espace urbain. Rarement traitées en politique environnementale comme en politique publique urbaine, ces expressions de l’injustice ordinaire ont pourtant un impact important sur les capacités des communautés urbaines défavorisées à vivre pleinement. À partir du cas anglais de la Black Country Urban Forest dans les West Midlands (le plus vaste projet de terrain boisé urbain au Royaume-Uni), l’analyse s’attache à la façon dont la localisation spatiale et le dimensionnement du projet semblent attirer l’attention sur les espaces d’abandon de l’environnement ordinaire au sein des villes. Une analyse plus poussée montre toutefois que la volonté de traiter simultanément des questions d’injustice sociale et écologique, volonté typique de telles initiatives écologiques urbaines à grande échelle, peut en fait compromettre l’aptitude de ces programmes à résoudre les formes ordinaires d’injustice urbaine.
