Más allá de reconocer la naturaleza siempre situada, construida y reconstruida de las identidades, el artículo explora los ritmos de las transformaciones identitarias así como su pluralidad. Respecto de «la población negra en México» a lo largo de dos siglos, la manera de definirla oscila de una época a otra, entre visiones que favorecen la interpretación racializada, o bien cultural, de la identificación. En la segunda mitad del siglo XX, la etnicización y la racialización se imponen y parecen negar el mestizaje, sin embargo omnipresente en la vida diaria. Estas dos tendencias se alimentan una a otra sin confundirse. Plantean entonces de nuevo la cuestión de la fabricación de la diferencia y su instrumentalización, sea como fundamento de una dominación o como condición de una emancipación
The article explores the dynamics of identity transformation as well as its plurality. Over two centuries, the definition of “blacks in Mexico” oscillates depending on the historical context, between racially oriented visions of identification and culturally oriented ones. By the second half of the 20th century, both ethnicisation and racialisation have prevailed as a negation of hybridity (“mestizaje”), though omnipresent in the daily life. Both tendencies influence each other but yet remain distinct. They both raise the issue of the construction of cultural and racial “difference” and its interpretation as an instrument of domination or as a condition for emancipation.
Au-delà du rappel des natures situées, construites et reconstruites en permanence des identités, l’article explore les rythmes de ces transformations ainsi que leur pluralité. Parlant « des noirs au Mexique » sur le temps mi-long de deux siècles, la question de l’identification bascule d’une époque à l’autre, entre des visions qui privilégient l’interprétation racialisée ou culturelle de l’identification. Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’ethnicisation comme la racialisation s’imposent et semblent nier le métissage, pourtant omniprésent dans la vie quotidienne. Ces deux tendances se nourrissent l’une l’autre sans se confondre. Elles posent alors de nouveau la question de la fabrication de la différence et son instrumentalisation, que ce soit comme fondement d’une domination, ou condition d’une émancipation.