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The idea of setting systematic selection procedures for university entrance, though it is not a new one, is presently being reintroduced. One reason for this is that in most countries education budget is submitted to financial restrictions. Among other current arguments we may quote the assertion that lack of selection results in a high proportion of failure at the end of the first year in university, which means social and individual waste. We do not intend to argue about possible deviant effects of such a reform (especially in terms of social disparity) : our aim is merely to show that a relevant system of selection for university entrance is difficult to organize because predictive studies on academic success, based on data on students characteristics when they enter or on academic adjustment indicators, are usually too vague to be used as selection tools before or during the first year or college.
Bien qu'elle ne soit pas nouvelle, l'idée d'instaurer des procédures de sélection systématique à l'entrée de l'université refait actuellement surface avec une certaine vigueur. Outre les contraintes financières pesant sur les dépenses d'éducation de la plupart des pays, les arguments les plus souvent utilisés consistent à prétendre que cette absence de sélection est responsable du gaspillage tant social qu'individuel que représentent les échecs importants en première année. Sans entrer dans une discussion des effets pervers possibles d'une telle réforme (notamment en termes d'inégalité sociale d'accès au supérieur), le but du présent article est de montrer que la mise en place valide d'une sélection à l'entrée de l'université n'est guère docimologiquement praticable. En effet, les études de prédiction de la réussite universitaire, soit à partir des caractéristiques d'entrée des étudiants, soit à partir d'indicateurs de leur adaptation académique, laissent souvent de telles zones de flou qu'il ne semble pas fondé d'utiliser ces critères comme outils de sélection avant ou pendant la première année.
