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Le texte examine, à partir des résultats d'une enquête longitudinale portant sur 2 200 enfants, quels facteurs sont associés à la variabilité des acquisitions en fin de CP et quels sont leur poids respectif. Est notamment évaluée l'influence i) des facteurs personnels caractéristiques de l'élève (développement cognitif et langagier, comportement vis-à-vis de l'école) quand il aborde l'école élémentaire, ii) des facteurs caractéristiques de son milieu familial et iii) des différences dans le fonctionnement de l'école d'un lieu à l'autre d'enseignement. Les résultats montrent que les différenciations liées à l'élève sont les plus importantes et que l'école fait globalement plus de différences que les variables sociales et familiales ; cela dit, il est montré que les différenciations qui tiennent à l'école ne sont expliquées que minoritairement par les caractéristiques organisationnelies de l'enseignement (taille de la classe, hétérogénéité des élèves, formation pédagogique initiale de l'enseignant, ...), les écarts qui tiennent en soi au maître se révélant exercer un poids sensiblement plus important. Ce constat de l'existence de fortes différences d'efficacité pédagogique des maîtres manifeste d'une part qu'il n'existe pas un déterminisme strict dans le fonctionnement de l'école, en tout cas pas un déterminisme social massif, et d'autre part qu'il existe des espaces de liberté substantiels pour les pédagogies. Cela dit, l'identification, sur une base factuelle, des éléments techniques et relationnels efficaces de ces pédagogies reste à faire ; ce point constitue un challenge majeur de la recherche actuelle en éducation.
