The opening of the French school system to its public (parents, pupils) and to public scruting has been promoted for several years. The access to information, counselling and the négociation of one's place and channelling in the system has been extended or created. But to enhance the relation between professionals and the public has taken different ways from one social context to another. The opening of the schools in poor neighbourhoods is part of a general policy to fight urban crisis in these environments. Once put in practice, this new model of relation meets many resistances from teachers, pupils and their parents. The question of ethnicity is today the key point in the development of these new links.
L'ouverture aux usagers (parents, élèves) est, depuis quelques années, un leitmotiv de la modernisation du système éducatif français. Ceci s'est traduit par la création ou l'extension des droits des usagers, notamment en matière d'information et d'orientation. Mais la relation professionnels-public prend des formes différentes selon les contextes sociaux. Dans les établissements scolaires des quartiers urbains dégradés et des banlieues populaires, le thème de l'ouverture de l'école s'inscrit dans une politique de requalification sociale des territoires. Le « modèle nouveau » des relations école-usagers reste pourtant souvent au stade du projet politico-administratif. Dans sa mise en œuvre, il rencontre les résistances des enseignants, dont la culture professionnelle et les intérêts pratiques les encouragent à tenir à distance les parents, ainsi que celle des usagers eux-mêmes qui délaissent les actions collectives jugées trop stigmatisantes au profit de stratégies individuelles. La question de l'ethnicité est au cœur de cette redéfinition du rapport de l'école aux usagers dans les établissements de banlieue.