Más allá de la «identidad». La « identidad » se ha convertido en un concepto central y por consiguiente ineludible - en las ciencias sociales y las humanidades. En el presente articulo se muestra que tal concepto tiende a significar demasiado (cuando se le atribuye un sentido preciso), o bien demasiado poco (cuando, por el contrario, se le concede un sentido impreciso), o incluso nada de nada (debido a su ambigüedad). Se describe entonces todo el trabajo conceptual y teórico que la «identidad» permite, supuestamente, llevar a cabo, y se sugiere que dicha labor puede efectuarse mucho mejor utilizando otros conceptos, menos ambiguos y desprovistos de connotaciones reificantes. El concepto de « identidad » es sugestivo y, en ciertos contextos prácticos, indispensable. A pesar de ello, resulta demasiado ambiguo, demasiado dividido entre significaciones precisas e imprecisas, connotaciones esencialistas y calificaciones constructivistas, como para ser realmente útil en el análisis social.
Beyond «Identity». «Identity» has become a central, indeed inescapable term in the social sciences and humanities. We argue that the term tends to mean too much (when understood in a strong sense), too little (when understood in a weak sense), or nothing at all (because of its sheer ambiguity). We take stock of the conceptual and theoretical work «identity» is supposed to do, and suggest that this work might better be done by other terms, less ambiguous, and unencumbered by the reifying connotations of « identity ». Whatever its suggestiveness, whatever its indispensability in certain practical contexts, «identity» is too ambiguous, too torn between «hard» and «soft» meanings, essentialist connotations and constructivist qualifiers, to serve well the demands of social analysis.
Au-delà de l'«identité». L'«identité» est devenue, dans les sciences sociales et les humanités, une notion centrale, et dès lors incontournable. Nous montrons que cette notion tend à signifier trop (lorsqu'elle est entendue dans un sens fort), trop peu (lorsqu'à l'inverse elle est comprise dans un sens faible), ou même rien du tout (du fait de son ambiguïté). L'article décrit ainsi l'ensemble du travail conceptuel et théorique que l' «identité» est supposée permettre et suggère que ce travail peut être mieux accompli par d'autres notions, moins ambiguës et dégagées de connotations réifiantes. En dépit de son caractère suggestif, de son rôle indispensable dans certains contextes pratiques, l'« identité » est trop ambiguë, trop tiraillée entre des significations fortes et faibles, des connotations essentialistes et des qualifications constructivistes, pour être véritablement utile à l'analyse sociale.