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Jean-Paul Costa
Jean-Paul Costa a reçu le 4 avril 2014 le Prix de la tolérance, créé par l'Association des amis de Marcel Rudloff à la mémoire de cet homme politique particulièrement tolérant. Dans son discours de remerciement, l'auteur rend hommage à Marcel Rudloff, mais aussi à d'autres lauréats du Prix, ainsi Carl-Aage Norgaard et M. Robert Badinter. La tolérance, selon lui, est une notion complexe. Les juges, par exemple, doivent trancher, mais peuvent critiquer leurs collègues s'ils sont en désaccord. Un juge critique est-il tolérant? La tolérance est une grande vertu. Elle s'oppose au fanatisme, au racisme, à la haine religieuse... Mais elle ne peut être illimitée. On ne doit pas tout tolérer, et notamment tolérer les intolérants. C'est ce que Karl Popper appelle le paradoxe de la tolérance. Il faut aussi distinguer la forme et le fond. Les diplomates sont tolérants en la forme, mais ne cèdent pas sur le fond. Finalement, il faut être tolérant, sans quoi la vie politique et sociale est haineuse, mais il faut l'être avec lucidité.
