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Cet essai analyse la genèse complexe et bariolée des villes sénégalaises et notamment après un long préambule sur la macrocéphalie de la capitale focalise son attention sur deux centres urbains très significatifs au point de vue socio-économique et surtout religieux: il s’agit de Madiina Gounaas dans le département de Kolda et Touba dans la région du Baol au coeur du bassin arachidier. Touba la ville sainte de l’Islam mouride apparaît comme le symbole d’un processus spontané d’urbanisation et en même temps d’un nationalisme wolof agressif et militant. En dernier bien l’analyse s’attarde sur la capitale historique du Sénégal, la ville de Saint-Louis dans la vallée du fleuve Sénégal à la frontière avec la Mauritanie et souligne les multiples significations socio-culturelles de l’ancienne fête populaire du Fanal. Toujours dans la même vallée une autre petite ville Ouro-Sogui près de Matam est également un centre vivant hautement politisé crée ex nihilo par les émigrés à tel point qu’elle peut être définie comme le symbole de la diaspora Tukolor.
