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Guillaume Benoit
While we have seen an increasing number of warnings and alerts in recent years over the exploitation of the natural resources of a planet that cannot keep pace with humanity’s rates of consumption, the focus has often been on mineral resources; there has probably been less emphasis on resources that are, nonetheless, essential to life —namely, water and soils. In the context of thinking on climate change and food security, the question of the management of water resources and soils needs to be re considered and, as Guillaume Benoit shows here, put back at the centre of a genuinely systemic analysis. After recalling the essential elements of the water cycle and the global imbalances in the location of resources and distribution of needs, Guillaume Benoit warns of the coming intensification of water-related problems as demand for food grows and climate change makes its impact, not only in the most vulnerable regions (Africa, Asia, the Middle East etc.) but also in Europe. The question of the relationship between water, soil and agriculture thereby acquires major strategic significance, as does the issue of agroecological transition. The climate negotiations at Paris in late 2015 brought confirmation of this, emphasizing the need to stop focusing exclusively on alleviating the causes of climate-warming and to implement adaptation initiatives for reducing vulnerability to climate change. As Guillaume Benoit sees it, two trends are also revealing of ongoing developments to meet the challenges mentioned above: on the one hand, the revival of agronomy and a growing awareness of the importance of green water (which makes possible rain-fed agriculture) and of soils, and of the conservation and harvesting of water; on the other, the storage of water and the extension of irrigation. He argues that these developments should enable a new “water and soil culture” to be put in place, an agroecology acting on several levers without engendering conflict between the various possible solutions.
Alors que se sont multipliées, ces dernières années, les mises en garde et alertes concernant l’exploitation des ressources naturelles d’une planète qui ne peut les renouveler aussi vite que l’homme les consomme, l’accent a souvent été mis, en ce domaine, sur les ressources minières et l’on a sans doute moins évoqué les ressources indispensables à la vie que sont l’eau et les sols. Or, dans le contexte des réflexions sur le changement climatique et sur la sécurité alimentaire, la question de la gestion des ressources hydriques et des sols doit être reconsidérée et, comme le montre ici Guillaume Benoit, remise au centre d’une analyse réellement systémique. Après avoir rappelé les éléments essentiels du cycle de l’eau et les déséquilibres existant à l’échelle mondiale dans la localisation des ressources et la répartition des besoins en eau, Guillaume Benoit alerte sur l’intensification à venir des problèmes liés à l’eau en lien avec la croissance de la demande alimentaire, les impacts du changement climatique, non seulement dans les régions les plus vulnérables (Afrique, Asie, Proche-Orient…), mais aussi en Europe. Ceci confère une dimension stratégique majeure à la question des relations eau / sols / agriculture, et à la transition agroécologique. La négociation climatique tenue à Paris fin 2015 est venue confirmer cela en insistant sur la nécessité de ne plus se focaliser uniquement sur l’atténuation des facteurs du réchauffement, mais de mettre en place des actions d’adaptation visant à réduire la vulnérabilité aux changements climatiques. Deux tendances sont aussi révélatrices, selon Guillaume Benoit, des évolutions en cours pour faire face aux défis évoqués: d’une paart le retour de l’agronomie et la prise de conscience croissante de l’importance de l’eau verte (celle qui permet l’agriculture pluviale) et des sols, de la consevation et de la collecte de l’eau; d’autre part le stockage de l’eau et l’extension de l’irrigation. Ces évolutions douvent selon lui permettre la mise en place d’une nouvelle “culture de l’eau et des sols”, une agroécologie agissant sur plusieurs leviers sans opposer les différentes solutions envisageables.
