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Jacques Mousseau
Dans chaque pays, le développement de la télévision a eu à affronter des situations particulières et a trouvé des solutions adaptées. Un tour du monde — nécessairement incomplet — des systèmes de télévision permet de comparer les expériences et de dégager des enseignements. Le but n'est pas de récuser Marshall McLuhan. Ses intuitions sur l'Importance du médium (le médium est le message), sur son mode d'influence (le message est un massage), sa distinction des moyens de communications « chauds et froids » (hot and cool) restent séduisantes, même quand on réalise que partout la télévision a dû négocier ses choix avec des données politiques, historiques, sociologiques qui ont contribué à engendrer des systèmes institutionnels très différents les uns des autres. Nous commençons notre périple par la Hollande. On en parle moins, lorsqu'il s'agit de télévision, que de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis. Pourtant, elle présente des Institutions audiovisuelles sans équivalent dans le monde. Des discussions avec des responsables de la télévision néerlandaise m'avaient convaincu de l'intérêt de cette expérience. En 1980, j'ai suggéré à une éiève de l'EFAP, Pascale Lafranchi, parce qu'elle parlait couramment le néerlandais, de consacrer son mémoire de fin d'études à la télévision des Pays-Bas. Pascale Lafranchi a soutenu avec brio et succès sa thèse sur ce sujet en mai 1983. L'article qui suit doit beaucoup à son travail, complété par des informations personnelles recueillies auprès des responsables de la NOS, la société de télévision du service public en Hollande.
