« Ne plus baser la lecture sur le rapport oral-écrit. » Cette phrase extraite du présent article est capitale. Elle était à la base d'une expérience de rééducation de malentendants mauvais lecteurs, décrite dans un précédent numéro de la présente revue. Ce qui dans ce cas particulier paraissait une évidence ; évidence pourtant ignorée de trop nombreux éducateurs orthophonistes. Ce qui est vrai, également pour ces lecteurs retardataires, trop souvent abusivement affublés du nom presque infamant de dyslexiques. Et ce qui est également vrai pour les apprentis lecteurs normaux. On comprend alors pourquoi ce sont des méthodes destinées à ces derniers, basées sur une conception essentiellement visuelle du processus de lecture qui se révèlent efficaces pour rééduquer ces enfants ainsi marginalisés, parce que trop souvent victimes de méthodes d'apprentissage erronées.