Pendant un certain nombre d'années, il fut tenu pour évident que l'audiovisuel devait remplacer totalement l'imprimé. Notamment en matière de presse. On donnait mille exemples démontrant que la télévision allait, sous une forme ou sous une autre, se substituer aux journaux de toutes sortes. Mais le livre, le journal, l'imprimé se sont défendus : Gutenberg prend sa revanche, on ne discute plus sa prééminence. Aussi, en ce qui concerne les journaux, la situation en France est-elle en train d'évoluer. Très vite. Et ce sont souvent ceux-là mêmes qui sont spécialistes de la presse non écrite qui rendent à la presse écrite sa vigueur. Jacques Mousseau, chiffres à l'appui, décrit ce phénomène.