Anne Marie Laulan
Dans un précédent numéro, nous avons publié sous ce même titre la première partie d'une enquête placée sous la responsabilité d'Anne-Marie Laulan et financée par le C.N.R.S. et l'Académie des sciences de Budapest. Cet article montrait comment un même film documentaire (il s'agissait d'un film sur les Gitans), présenté à deux « populations » semblables par l'âge et le niveau d'éducation, mais de nationalités différentes, était « filtré », interprété et même compris de façon signifîcativement dissemblable. La différence n'était pas seulement significative sur le plan statistique, elle prenait sa véritable dimension par référence aux contextes nationaux et culturels propres à chaque population de spectateurs. L'étude se poursuit, dans ce nouvel article, par une analyse beaucoup plus fine des spectateurs français. A .-M. Lauian ne se contente pas d'enregistrer le fait de l'existence de filtres culturels, elle cherche à cerner les modalités de leur action.