Nous publions ci-dessous des extraits d'une étude de François Richaudeau, rédigée pour un ouvrage consacré aux théories de l'action. Cette étude porte sur les relations entre l'action et ses langages. Existe- t-il un langage particulier de l'action ? Dans l'affirmative, répond-il à des lois et quelles sont-elles ? Et, à travers tout le texte, court, comme en filigrane, cette pensée : s'il existe un langage spécifique de l'action, s'il possède ses lois, il doit comporter aussi une technique utilisable. Il s'agit, en somme, d'une nouvelle rhétorique à édifier, et fondée sur les recherches de la linguistique, plus adaptée au monde actuel. Le chapitre complet s'appuie sur des exemples tirés d'œuvres, de déclarations, de discours de Napoléon, du général Gamelin, du général de Gaulle, de Mao Tsé-toung, etc. Pour garder, dans un nombre de pages plus restreint, toute l'unité de la thèse, nous avons regroupé ce qui concerne le général de Gaulle en un seul texte en éliminant les exemples et les commentaires tirés d'autres hommes d'action. Le lecteur verra qu'au-delà du problème évoqué par François Richaudeau et en raison même de la méthode qu'il a employée, il se dégage un aspect souvent décrit du général de Gaulle mais qui apparaît ici, dans sa claire évidence, comme démontré par preuves : ses motivations essentielles.