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Though regularly in the forefront of government priorities for decades, young people in France are still paying a heavier price than others for the economic crisis that has beset the country for more than 40 years. With an unemployment rate standing at over 24% for the 15-24 age-group and even 50% among non-graduates, France is in the higher range of European states for youth un employment. Apart from the –undeniable– economic difficulties responsible for this continuing blight, more structural factors also play a role no doubt, beginning with the educational system’s relevance to the needs of the economy, since, though one young jobseeker in four cannot find work, some sectors are faced with labour shortages, particularly in craft trades. Yet, as Mi - chel Godet and Yves Malier highlight here, the French education system does not set great store by vocational training and apprentice ships, even though these are crucial in helping young people into work. And despite regular declarations by governments in favour of vocational education, the number of trainees involved is falling and the conditions in which such training takes place are declining. Hence the call formulated here by Michel Godet and Yves Malier for these learning pathways to be reinforced, with or without the participation of the education system.
Régulièrement placés au cœur des priorités des gouvernements depuis des décennies, les jeunes, en France, n’en finissent pas de payer plus cher que les autres le prix de la crise économique qui affecte le pays depuis plus de 40 ans. Avec un taux de chômage de plus de 24 % parmi les actifs de 15 à 24 ans, et de 50 % parmi les jeunes non diplômés, la France se situe dans la moyenne haute des États européens comptant le plus de jeunes chômeurs. Au-delà des difficultés économiques — incontestables — qui entretiennent ce fléau, des facteurs plus structurels jouent sans doute aussi un rôle, à commencer par l’adéquation du système éducatif aux besoins de l’économie. Car si un jeune sur quatre en recherche d’emploi n’en trouve pas, certains secteurs sont, pour leur part, confrontés à des pénuries de main-d’œuvre, en particulier dans l’artisanat. Or, comme le soulignent ici Michel Godet et Yves Malier, le système éducatif français n’encourage pas beaucoup la formation professionnelle et l’apprentissage — pourtant déterminants dans l’accès à l’emploi des jeunes. Et en dépit d’annonces régulières des gouvernements visant à promouvoir l’enseignement professionnel, les effectifs d’élèves concernés régressent, de même que leurs conditions d’accueil. D’où l’appel, ici formulé par Michel Godet et Yves Malier, à un renforcement de ces filières éducatives, avec ou sans le concours de l’Éducation nationale.
