“There is more to life than the cold numbers of GDP and economic statistics” runs the opening sentence on the website of the OECD’s recently created Better Life Index.
This is an encouraging stance, given that, until the first decade of this century, economic indicators alone governed the measurement of the wealth and development of societies, despite that choice of quantitative indicators being regularly contested, not least in the columns of Futuribles. For 10 years or so, there has been increasing de - bate on the need to incorporate other elements (environmental and social factors, in particular) to measure the progress of societies and the OECD itself has moved into this new field by developing novel, more qualitative indicators. Martine Durand offers a view of this Better Life Initiative, launched by the OECD in 2011 and aimed at measuring what contributes to improving both individual and collective well-being. Apart from economic resources and job satisfaction, also assessed are state of health, housing conditions, quality of environment, work life balance, educational level, community, civic engagement, personal safety and subjective well-being.
After presenting this initiative and the value of the exercise, Martine Durand shows the main lessons that flow from it, particularly for France compared to the other member states of the OECD. She particularly stresses the specific attention given in the last edition of the “How’s Life?” report to the situation of children and the impact of voluntary work on individual well-being. Lastly, she highlights the need to incorporate these new indicators measuring well-being into the direction of public policy (as France, New Zealand and the United Kingdom do), so that they contribute effectively to social pro-gress in the fields identified as essential by individuals.
« Votre vie ne se résume pas aux froids chiffres du PIB [produit intérieur brut] et autres statistiques économiques. » Telle est la phrase d’accueil du site Internet de l’OCDE dédié à la mesure d’un indicateur récent, l’« indice du vivre mieux ». Une prise de position encourageante car jusqu’aux années 2000, ce sont bien les indicateurs économiques qui seuls présidaient à la mesure de la richesse et du développement des sociétés — bien que ce choix d’indicateurs quantitatifs ait été régulièrement contesté, y compris dans les colonnes de Futuribles. Depuis une dizaine d’années, les débats se multiplient sur la nécessité d’intégrer d’autres éléments (environnementaux et sociaux en particulier) pour mesurer le progrès des sociétés, et l’OCDE elle-même a investi ce nouveau champ en développant d’autres indicateurs plus qualitatifs. Martine Durand nous présente ici cette « Initiative du vivre mieux » lancée par l’OCDE en 2011, visant à mesurer ce qui contribue à améliorer le bien-être à la fois individuel et collectif : outre les ressources économiques et la situation professionnelle, sont évalués l’état de santé, les conditions de logement, la qualité de l’environnement, l’équilibre vie privée-vie professionnelle, le niveau éducatif, les liens sociaux, l’engagement civique, la sécurité personnelle et le bien-être subjectif. Après avoir présenté cette initiative et l’intérêt de cette démarche, Martine Durand montre quels sont les principaux enseignements qui en découlent, en particulier pour la France, comparativement aux autres pays membres de l’OCDE. Elle souligne notamment l’attention spécifique qui a été portée, dans la dernière édition du rapport Comment va la vie ?à la situation des enfants et à l’impact du bénévolat sur les bien-être individuel. Elle insiste enfin sur la nécessité d’intégrer ces nouveaux indicateurs de mesure du bien-être dans le pilotage de l’action publique (à l’instar de ce que font par exemple la France, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni), de sorte qu’ils contribuent effectivement au progrès des sociétés dans les domaines identifiés comme essentiels par les individus qui les composent.