Pendant la Première Guerre mondiale, l'Indochine, épargnée par les belligérants, loin de constituer un fardeau pour la métropole, peut en revanche apporter une contribution non négligeable à l'effort de guerre de la France en argent, en matières premières et en hommes, révélant des potentialités insoupçonnées. En apparence affermi par l'épreuve, qui a aussi permis une répression plus sévère des mouvements révolutionnaires, le pouvoir colonial semble plutôt se figer, n'envisageant en retour qu'une évolution politique limitée à une meilleure mise en valeur coloniale, non pas une émancipation. L'évolution divergente entre politique coloniale et aspirations nationales annonce un conflit à venir bien plus âpre.