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Sylvain Bordiec
A shelter to young people and their elders, to inhabitants and the others. Territorial management of social issue and extension of the youth centers activities This paper is based on the conclusions of an ethnographic investigation I realized from 2003 to 2009 in a Parisian neighborhood which is integrated into priority geographical zones of « Politique de la ville ». The focus is on enlightening a specific dimension of this territorial management of social issue, that is to say the social and geographical extension process of the youth centers activities undertaken by volunteers. If « Politique de la ville » aims to provide responses to the "Problem of Slums", this latter is underlied by « Youth Problem », in other words, the problem of young people who are a problem for social and political authorities because they are facing learning and professional difficulties and would generate « insecurity ». At the time of contractualization between State and associations, at the time of partnership, proximity and security watchwords, these associations which find their legitimacy in proposing contributions to resolve this problem are lasting shelters not only to young people but also to their elders, not only to inhabitants but also to the others. The diversification of participants is deeply intertwined with the Extension of associations activities. This extension draws its strength in existing tensions between users and workers of the others public and para-public institutions.
Fondé sur les enseignements d'une enquête menée entre 2003 et 2009 dans un quartier populaire de Paris partiellement intégré à la géographie prioritaire de la Politique de la ville, cet article propose de mettre au jour une dimension spécifique de cette forme de gestion territoriale de la question sociale, à savoir le processus d'extension sociale et spatiale de l'activité des associations locales ouvertes à la jeunesse et animées par des bénévoles. Si la Politique de la ville se donne pour objectif d'apporter des réponses au « problème des quartiers », celui-ci est sous-tendu par le « problème de la jeunesse » ; en d'autres termes, le problème des jeunes des quartiers populaires qui posent problème aux autorités sociales et politiques parce qu'ils rencontrent des difficultés d'ordre scolaire et professionnel et produiraient de l'« insécurité ». À l'heure de la contractualisation entre l'État et les mondes associatifs, à l'heure également des mots d'ordre du partenariat, de proximité et de sécurité, ces associations qui puisent leur légitimité dans leurs propositions de contribution au règlement de ce « problème » constituent des refuges durables non seulement pour les jeunes mais aussi pour leurs parents, non seulement pour les locaux mais aussi pour les extra-locaux. Cette diversification des participants est indissociable d'une extension des activités associatives qui puise quant à elle sa force dans les tensions existantes entre ces publics et les personnels des autres institutions publiques et parapubliques.
