Im Laufe der letzten Jahre hat sich die Wirtschaftskrise wiederholt verlagert. Nach ihrem Ausbruch als Subprime-Krise in den USA entwickelte sie sich rasch zu einer globalen Wirtschafts- und Finanzkrise, um schon bald die Formen einer Staatsschuldenkrise, Euro-Krise und letztlich auch sozialen und politischen Krise anzunehmen. Dieser Artikel zeichnet nach, wie sich vor dem Hintergrund der allgemeinen politökonomischen Kontextbedingungen das politische Terrain in der EU verändert hat. Im Zentrum steht dabei insbesondere der Übergang vom recht kostspieligen Krisenmanagement (Bankenrettungen, Konjunkturprogramme, automatische Stabilisatoren) zu einer neuen austeritätspolitischen Agenda. Strukturell lässt sich diese Agenda als eine Reaktion auf den sprunghaften Anstieg der öffentlichen Schulden interpretieren. Darüber hinaus ist sie jedoch politisch gefördert und durch mehrere Reformen des europäischen Wirtschaftsregierens institutionalisiert worden. Diese Reformen haben zugleich gewichtige Auswirkungen auf die nationalen Sozial- und Beschäftigungspolitiken. In einigen Ländern, die auf externe Kredite angewiesen sind, ist dies bereits jetzt evident, während in anderen Ländern die deregulativen Aspekte einer radikalisierten Reformagenda erst begonnen haben sich zu entfalten.
Over the past years the centre of the economic crisis has repeatedly shifted. Starting as a subprime crisis in the US, it soon unfolded as a global economic and financial crisis in order then to become a sovereign debt crisis, euro crisis and, eventually, also a social and democratic crisis. Against the background of the general political and economic conditions within the EU, this article traces the shifts of the political terrain. It focuses above all on the transition from a rather costly crisis management (bank rescues, economic stimulus programmes and automatic stabilizers) towards a new agenda of austerity policies. Structurally, this agenda can be seen as the reaction to significant increases in public debt. In addition, it has been promoted politically and institutionalized through successive European economic governance reforms. These reforms have also had a serious impact on domestic social and employment policies. In some countries dependent on external credits this is already evident, while in other countries the deregulatory aspects of the radicalized reform agenda have only just started to unfold.
Au cours des dernières années, le centre de gravité de la crise économique s'est déplacé à plusieurs reprises. Partant de la crise des subprimes aux États-Unis, il a rapidement évolué vers une crise économique et financière mondiale, pour devenir ensuite une crise de la dette souveraine, une crise de l'euro et finalement une crise sociale et démocratique. Dans le cadre des conditions générales, politiques et économiques, qui prévalent au sein de l'UE, cet article retrace ces bouleversements du terrain politique. Il se focalise surtout sur la transition qui a mené d'une gestion très coûteuse de la crise (sauvetage des banques, programmes de relance économique, stabilisateurs automatiques) vers un nouvel agenda, dominé par les politiques d'austérité. Structurellement, cet agenda peut être considéré comme une réaction à la hausse considérable de la dette publique. En outre, il a été promu politiquement et institutionnalisé au travers des différentes réformes de la gouvernance économique européenne. Ces réformes ont également eu un impact important sur les politiques sociales et de l'emploi au niveau national. Dans certains pays dépendant du crédit extérieur, ce phénomène est déjà manifeste, alors que dans d'autres pays, les effets dérégulateurs de ce programme de réformes radicalisé commencent à peine à apparaître pleinement.