La science politique française a jusqu�ici négligé l�objet « enseignement », dont elle abandonne l�analyse aux sociologues et historiens de l�éducation. Cependant l�articulation avec la sociologie des organisations, la réflexion sur l�administration, la tradition comparatiste questionnent à nouveaux frais le politiste sur ce �continent noir� de l�éducation et de la formation. Nous examinons ici les apports et les limites de deux grands types de démarches comparatives que l�éducation comparée comme la politique comparée ont expérimentées. Nous évaluons ensuite les conditions dans lesquelles des thématiques largement balisées en science politique (rapports centre/périphérie, modes de gouvernement, instruments de la gouvernementalité�) trouvent à s�inscrire dans une comparaison renouvelée de l�enseignement comme action publique.