La notion de compétence politique, lorsqu’elle est employée, incite à classer les individus comme plus ou moins compétents (au sens où ils maîtrisent certaines catégories politiques). Cet article se propose de montrer que des citoyens ordinaires peuvent effectivement se révéler compétents, mais en mobilisant des ressources non politiques qui leur permettent de rendre intelligible le champ politique et ses enjeux. Ce faisant, l’auteur s’intéresse à des formes très générales de la compétence en politique, observable chez des agents qui bricolent et s’y retrouvent en politique à partir d’échelles profanes de pertinence.