Les raisons de la mise à l’agenda et la manière dont a été formulée entre 1997 et 2002 une politique nationale ambitieuse, la « police de proximité », restent à éclaircir. Le fait que le gouvernement suivant (2002-2007) tourne le dos à cette orientation suggère que les facteurs sociaux ou politiques structurels ne permettent pas d’en rendre compte. Le rôle des acteurs individuels (hauts fonctionnaires, experts, conseillers) au sommet de l’État est déterminant car le système centralisé fait dépendre la réforme de la décision du niveau où opèrent ces experts ; la réforme repose sur une petite communauté d’acteurs ; il existe des antagonismes entre eux quant aux moyens et finalités de la réforme ; les intentions des leaders politiques ne sont pas établies, leur laissant des marges d’appréciation ; la société civile est faiblement présente pour orienter la réforme.