Avec la montée des enjeux d’environnement et de « développement durable », les institutions publiques ont manifesté notamment depuis les années 1990 un intérêt renouvelé pour la sphère de la consommation, afin d’en éliminer les effets jugés négatifs. Les initiatives engagées ont en fait visé principalement le consommateur en tant qu’individu censé prendre conscience de la nécessité d’adapter ses habitudes. Cet article propose de saisir le cadre discursif et programmatique qui sous-tend cette dynamique, les rationalités orientant les stratégies d’intervention, et les dispositifs institutionnels privilégiés pour cela. Au final tend à se déployer une gouvernementalité, mais sous une forme porteuse par la même occasion de tensions potentielles.