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The initiative procedure in California, which was originally the cornerstone of the Progressive direct-democracy agenda at the very beginning of the 20th century, has become, with the rise of a conservative electoral majority at the end of the 1970s, the institutional choice weapon of the conservative movement. Indeed, by developing polarizing themes in accordance with an electoral strategy of getting out the conservative vote rather than conquering the center, by attacking directly the legitimacy of the judicial power, and by giving Republicans the ability to circumvent the Democratic majority in the California legislature, the initiative fulfills all the goals of the conservative movement except for one: long-term governance of the richest and most highly populated state of the Union.
La procédure référendaire en Californie, élément fondateur du programme progressiste de démocratie directe au début du xxe siècle, pour lutter contre les intérêts spéciaux et la corruption des élus, est devenue, depuis la fin des années 1970 et l’avènement d’une majorité électorale conservatrice à l’échelle nationale, l’arme institutionnelle de choix du mouvement conservateur.
Thématiques polarisantes en accord avec une stratégie électorale de mobilisation de la base conservatrice plutôt que de conquête du centre, remise en question du pouvoir judiciaire, contournement de la majorité démocrate à l’Assemblée législative de Californie, tous les objectifs sont atteints par le biais du référendum à une seule exception près : gouverner au long terme l’État le plus riche et le plus peuplé des États-Unis.
