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Agnès Pélage
Après avoir été détachés du corps des enseignants (1988), les chefs d'établissement ont aujourd'hui à se convertir plus fermement à une culture de l'encadrement et d'organisation. Cela passe par leur rapprochement des corps d'inspection de discipline, et, plus largement, par l'alignement de leur fonction sur celles des autres cadres de l'Éducation nationale englobés dans un nouveau management public. Les effets attendus sur l'activité enseignante sont clairement annoncés. Il s'agit de redéfinir à la fois les missions de l'école et la profession enseignante. Cette conversion professionnelle des chefs d'établissement nécessite cependant d'organiser leur loyauté et leur mobilisation. Un certain nombre de transformations sont d'ores et déjà bien enclenchées. Pour autant, sur le terrain, la position de cadre intermédiaire ne se construit pas sans heurts du côté des chefs d'établissement. Car, si la redéfinition du métier de chef d'établissement a largement été accompagnée par les directeurs d'établissement eux-mêmes, elle les installe simultanément dans des tensions professionnelles qui les mettent à l'épreuve
