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Sophie Morlaix
Dans la perspective d'améliorer les résultats des élèves en difficulté au collège, il est possible d'envisager une modification de l'enseignement soit au niveau du primaire de façon à mieux préparer les élèves à aborder le collège, soit au niveau du collège de façon à adapter l'enseignement aux élèves les plus en difficulté. On peut alors s'employer à agir sur des variables endogènes au processus d'apprentissage. Parmi celles-ci, l'allocation de temps entre les différentes activités aux deux niveaux éducatifs considérés, constitue un facteur particulièrement pertinent.
La recherche présentée ici, basée sur un échantillon d'environ mille élèves de CM2 (suivis de façon longitudinale en 6e), vise à mettre au jour la variété existante dans l'utilisation du temps scolaire notamment au niveau des classes de primaire, et à en déterminer les origines. Elle analyse les effets à court terme ou à plus long terme de la variété observée sur les différences de progressions entre élèves. Elle tente enfin d'isoler les arbitrages à réaliser dans l'allocation du temps scolaire disponible, de façon à déterminer les pratiques d'allocation de temps en primaire qui s'avèrent être les plus efficaces eu égard à l'insertion des élèves au collège.
