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Le point de vue adopté par Colin T. Schmidt dans cet article est particulièrement intriguant. Il s'agit en quelque sorte de ce que les physiciens et les philosophes appellent une expérience de pensée, appliquée à la question du pouvoir des logiciels informatiques. Plutôt que de discuter les différentes limites que peut rencontrer ce qu'on nomme souvent "intelligence artificielle" ou "interaction hommemachine", l'auteur part, au contraire, d'une hypothèse radicale, imaginant que ces derniers réussissent réellement à remplacer dans une interaction un humain de façon acceptable (le fameux test de Turing). Il se demande alors ce que signifierait un tel pouvoir et s'il est favorable à la communication et souhaitable pour la société. Cela ne va pas sans quelque ironie vis-à-vis de ceux que l'auteur nomme "les individus techniquement souples d'esprit", à qui il est si difficile de résister au défi de faire des machines parfaitement humanisées.
