Les logiques d'action des établissements hongrois sont très diversifiées et se déploient notamment lorsque les parents sont amenés à faire ¿ en principe librement ¿ un choix d'école pour leur enfant de six ans, choix déterminant du point de vue de leur future carrière scolaire. Aussi, la concurrence entre établissements est souvent exacerbée et les positions des écoles sont inégalitaires. Ces inégalités ne découlent pas seulement de la composition sociale du secteur ou de la composition sociale réelle des effectifs d'élèves, mais aussi de la position géographique de l'école à l'intérieur de l'espace local, de sa taille, ou encore des liens plus ou moins privilégiés qu'entretiennent les chefs d'établissement avec la mairie. Certaines écoles essayent d'attirer surtout les enfants issus des couches sociales supérieures, d'autres sont contraintes de se spécialiser dans l'accueil des enfants en difficulté et il existe également des écoles bi-polaires qui, tout en ouvrant des classes d'élite, ont également des classes dites « normales » scolarisant un nombre important d'élèves défavorisés. Outre les établissements caractérisés par les stratégies ci-dessus mentionnées, il existe aussi quelques écoles non mobilisées.